LE TOUR DE LA SOULE – disputé par l’équipe « ON EN A TOUJOURS SOULE PIED »
Fabien Soubirou, Franck Legall, Laurent Carrère, Paul Laborde et Cathy Gastellu
Quand les avions de chasse des Montardon d’Achille m’ont demandée si (comme les autres de l’escadrille étaient occupés ce weekend-là) ça me disait de compléter l’équipe pour le Tour de la Soule, j’ai dit « oui ! » de suite, et ce n’est qu’après que j’ai commencé à réfléchir… Quand j’ai pensé le soir au fait que leur « footing tranquille » est à peu près l’allure de mon VMA, et à leurs exploits sportifs, j’avoue que je commençais à paniquer un peu (pas du tout mon style d’ailleurs..).
J’avais oublié pourtant un facteur très important dans l’équation : qu’en plus d’être de grands sportifs aux capacités non-négligeables, ces messieurs sont des Montardon d’Achille, et quand on est en équipe chez les Montardons, il n’y a pas de « moins bons », de « celui ou celle qui nous a fait perdre », de « cinquième roue » – on est une équipe, on se soutient, on fait ce qu’il faut ensemble pour se porter et s’encourager les uns les autres, et on arrive au bout de l’épreuve ayant un vrai sentiment de partage et de fierté d’avoir été au bout d’une expérience pareil et d’avoir donné le meilleur de soi-même pour l’équipe.
Le départ du prologue étant tôt le matin, Laurent nous a gentiment prêté la maison de ses parents pour que l’on puisse dormir le plus d’heures possible avant la course. C’est aussi Laurent qui va faire chauffeur pour la journée, d’abord parce qu’il est propriétaire d’un van VW qui fait parfaitement l’affaire comme limousine de course, et en plus il connait le coin comme le dos de sa main. C’est une grande source de stress en moins, car ne pas avoir à penser où dormir, ou comment aller d’un relais à un autre, c’est un luxe non-négligeable, surtout pour quelqu’un comme moi, avec un sens de l’orientation tellement aiguisé qu’elle est capable de se perdre en faisant le tour du lac de Laroin….Passons.
Arrivée là-bas vendredi soir, je me suis déchaussée pour me mettre pieds nus sur la terrasse dehors, profitant de la fraîcheur du soir tant attendue après une journée estivale. Un endroit bucolique, verdoyant, tranquille…un petit coin de paradis sur terre. En face, le pic d’Anie cachait son sommet dans les nuages. Parfait pour se dépayser un weekend loin de la ville, du bruit, une bulle d’oxygène où l’on oublie les soucis et le travail le temps d’une paire de jours qui paraissent durer trois semaines tellement c’est apaisant.
Mais la contemplation du paysage n’était pas au programme ce weekend ; nous, nous avions du maille ! On a regardé un peu le roadbook, histoire de se mettre en tête la quantité de D+ qu’attendait certains, et pour ma part, de me rendre compte de combien j’étais chanceuse d’avoir la seule étape avec du D – !
Après le repas du soir préparé par Fabien nous nous sommes vite couchés, sachant que le réveil allait sonner vers les 5h le lendemain matin.
Debout de bonne heure samedi donc, pour aller retirer les dossards à Mauléon avant le départ du prologue à 7h15 (petite aparté pour Fabrice Lanne – j’ai fait mon gainage à 4h45 avant de partir !!), nous sommes parties en tablant sur une arrivée vers 6h30 à Mauleon, pour se donner le temps de s’échauffer un peu.
Arrivés sur la place à Mauléon, la ville semble déserte… au point où nous nous demandons si nous ne nous sommes pas trompés de jour ! Quelques habitués du coin sont accoudés au comptoir du Bar de L’Europe, donc nous décidons de nous garer et prendre un café, le temps de voir si d’autres coureurs arrivent. En descendant du van, on voit quelques visages connus dans le monde de la course à pied, et des tenues en lycra pas habituels pour jouer au PMU un samedi matin de bonne heure.
Puis à 6h40 la place se transforme et en moins d’un quart d’heure, l’arche est gonflée et en place, les commissaires de course à leurs postes respectifs, le speaker anime au micro et les rues sont remplies de coureurs qui font leur échauffement. Une organisation rodée et sans stress apparent, il y a même le temps pour que les équipes se fassent prendre en photo devant la Mairie !
C’est à Paul, Laurent, et moi de nous lancer sur les 3,5 km de prologue dans les rues de Mauléon. Les équipes partent les unes après les autres avec un écart d’une minute. C’était ce que j’appréhendais le plus car ça part très vite en général, mais Paul et Laurent adaptent leur allure, les séances de fractionnée et de seuil payent et j’arrive juste à tenir le rythme – on double quatre équipes pendant le tour et nous passons sous l’arche en 13’13, pas mal pour un début de journée !
Il est à peine huit heures, il fait bien chaud malgré le ciel couvert et nous sommes déjà en nage. J’essaie de ne pas penser à la température qu’il fera certainement quand je repartirai à 15h l’après-midi, et nous prenons le temps de nous hydrater avant de regarder le départ de l’étape 1. C’est Fabien qui s’y colle, et on l’encourage avant de monter dans le van de nouveau pour le suivre. Le road book est très bien fait, indiquant des points de passage où l’on peut croiser les coureurs. Il y a même des photos « google maps » de l’endroit pour pouvoir se repérer. (Il faut bien utiliser la toute dernière version, remise avec les dossards, car il peut y avoir des décalages avec la version en ligne au niveau des horaires de départ et d’autres changements de dernière minute).
Déjà que sur le papier le profil du parcours est impressionnant, il l’est d’autant plus quand on le voit transposé sur le terrain. Notre progrès est ralenti quelques minutes par un « bouchon basque » sur la route – un troupeau de brebis décide de traverser la route juste devant le van. Le paysage est somptueux et les collines ondoyantes se révèlent au fur et à mesure que le brouillard s’éclaircisse. La dernière du troupeau passée, on continue la route jusqu’au premier ravitaillement. On voit les premiers coureurs arriver au loin, et ils doivent ensuite monter dans le chemin de terre jusqu’au ravitaillement qui est suivi d’un mur de terre et de pierre qui impressionne.
Passent les premiers, et malgré le train qu’ils mènent, on voit que la chaleur laisse ses traces. Fabien arrive, montant la côte avec une bonne allure, ce n’est pas le cas de tout le monde ! On l’encourage, le regarde s’attaquer au mur post-ravitaillement et disparaitre vers les hauteurs avant de prendre le van pour le retrouver à l’arrivée.
En grimpant la route sinueuse et pentue qui mène à la Chapelle de la Madeleine le moteur proteste un peu, et j’imagine sans peine que les jambes de Fabien aussi ! Nous garons le van en bas, et continuons à pied jusqu’au sommet. Depuis là-haut, on voit les concurrents arriver en bas d’une montée qui semble impossible, et nous cherchons le maillot des Montardon. Mais on aurait pu chercher longtemps – Fabien, Euskal-traileur et futur GTVOien est déjà arrivé et se réhydrate quelques dizaines de mètres plus loin. Sacré étape, sacré bonhomme !
C’est une grosse journée qui se profile, mais un des aspects très appréciables de ce Tour, c’est que l’on a largement le temps de suivre chaque coureur de l’équipe et les voir arriver, prendre quelques minutes pour admirer les paysages (qui en valent vraiment la peine), savourer sa satisfaction d’avoir vaincu une étape pareil, et d’emmener le/la coureur/se suivant au départ de la sienne.
Direction Montory, pour que Franck puisse s’échauffer. Il part dans les petites ruelles et fait un échauffement tellement sérieux qu’il arrive juste quelques secondes avant le top départ ! Les coureurs s’élancent sur le parcours, qui monte déjà en sortant du village. C’est une des deux étapes ‘route’, de la journée, donc on peut suivre plus facilement, et nous retrouvons Franck au 7ième km, il a l’air facile, déroule bien, alors que devant, certains sont déjà au pas. Nous le suivons de près pendant un kilomètre, lui passant de l’eau et des encouragements, et je me penche par la fenêtre pour immortaliser ces instants de solidarité.
Un peu plus loin, il traverse le pont avant Licq, toujours à l’aise et ayant doublé un concurrent au passage. Nous lui lançons « ce n’est plus très loin ! » car on croit voir Licq juste après, mais en repartant, je regarde le profil et en fait non…il reste 4 km à faire et pas n’importe lesquels ! Pour ceux qui ont déjà fait l’Aubisque, pensez aux lacets qui grimpent juste à la sortie de Gourette…
On se gare en haut, le temps de le voir arriver dans les top dix. Un superbe performance avec une facilité qui ferait bien des envieux.
Franck a le temps de récupérer à l’ombre et grignoter une p’tite tranche de quatre-quarts pendant que Paul s’échauffe dans les rues de Licq. Je revois le profil de sa course dans la tête et j’ai des papillons dans le ventre…pour lui ! Nous regardons le départ et nous rejoignons le van pour suivre une course au dénivelé dantesque jusqu’au Col de Bostmendieta.
Malgré le fait que ce soit une étape « trail », le parcours nous permet de suivre les coureurs : nous prenons la route sinueuse qui serpente sur la montagne, et Paul…ben il monte tout droit, ce qui fait que nous le retrouvons à chaque virage.
La première montée a déjà bien marqué les visages – la plupart des coureurs ont les mains sur les cuisses, le regard vide, et un teint plutôt blanchâtre. Et ce n’est que le début. Paul traverse dans les top dix, et continue bon train, poursuivi par Franck qui le ravitaille en eau.
On l’attend quelques kilomètres plus loin, ou la montée se termine sur la route, pour enchainer avec une autre montée juste en face. Le paysage est magnifique et j’en prends plein les yeux en attendant l’arrivée de Paul. Seul bémol, des taons de Tchernobyl attaquent de tous les côtés, et en regardant les spectateurs se débattre avec, on a l’impression de voir une scène de Jackie Chan en accélérée. Ils nous poursuivent jusque dans le van, et je trouve une deuxième utilité à la boite de compotes qui nous a été remise avec les dossards !
On voit Paul au loin, et Franck l’accueille avec de l’eau et des encouragements. Les maillots sont détrempés de l’effort, il doit faire presque 30°C, et il y a peu d’air. Sur la route, Paul lève les yeux, voit que ça continue à monter…il baisse la tête et poursuit sa route, toujours avec le même groupe de trois coureurs que depuis le départ.
A peine 3 km de l’arrivée et on voit le plaisir des concurrents à trouver une descente ! Ils dévalent la pente à toute vitesse et Paul talonne le coureur devant lui qui, malgré les affirmations de ces supporteurs qu’il « mène le train », va se faire croquer quelques centaines de mètres plus loin. Il en a toujours Soule pied, notre Paul !
L’arrivée de l’étape est trompeuse : les coureurs arrivent en face du col et croient en avoir terminé avec la montée interminable, mais en fait non. Ils doivent traverser la route, monter encore pendant une centaine de mètres, redescendre la petite butée, et remonter encore pour atteindre les fanions de l’arrivée.
Je ne sais pas comment il fait Paul, mais il court les derniers cent mètres comme si les 12 km précédents avaient été faciles, traverse la ligne d’arrivée et sourit. Une machine. Tout simplement.
L’arrivée à Bostmendieta signe la fin des étapes de la matinée, et je commence à penser à la mienne. Nous descendons à Licarry pour rejoindre la salle de fêtes où l’organisation propose un repas pour tout le monde avant le début des étapes suivantes.
A l’arrêt, le van se transforme vite en sauna. Le ciel est complètement dégagé maintenant et la chaleur écrasante. J’enjambe les cadavres des taons pour descendre du camion et je me dirige vers la salle des fêtes avec les autres. Malgré la pause généreuse à midi, je décide de ne pas manger avant de courir – déjà que j’ai le ventre en mode « machine à laver » et je ne pense pas que la chaleur en courant soit particulièrement propice à la digestion. Je finis mon deuxième litre d’eau de la journée et je n’arrive pas trop à tenir en place. Quand je pense à l’étape qui m’attend, et aux efforts fournis par les autres ce matin, j’ai presque honte de ne pas avoir un pet de dénivelé positif, et en même temps j’avoue être très soulagée, car on commence à frôler les 32°C.
Le départ est à peine à 1km de la salle des fêtes mais Laurent m’y emmène dans le van – on ne trouve pas les autres et je commence à piaffer. Au départ je cherche un peu d’ombre mais il n’y en a pas trop. J’arrive à peine à respirer, on étouffe. Les organisateurs sont au top et sont partout à distribuer des bouteilles d’eau à qui en veut bien. Je bois encore un demi-litre et je vide le reste de la bouteille sur ma tête. Ca calme. Je cherche les gars mais je ne les trouve toujours pas…. Je fais quelques accélérations sur la route et je suis déjà détrempée. J’essaie de respirer, calmer le cardio, ne pas penser à la chaleur et aux 14 km de bitume qui m’attendent. On se regarde entre concurrents, on en rigolerait presque si l’on n’était pas si focalisé sur l’étape à venir. Partir courir sous 32°C. Il faut être quand même un peu fou…
Sur la ligne de départ, on attend le compte à rebours et je vois Fabien, Franck, Laurent et Paul qui arrivent. Je pense encore aux étapes qu’ils se sont mangés ce matin, et que Laurent va faire ce soir, et je me dis que je n’ai aucune excuse. Si eux ils ont peu faire ce qu’ils ont fait sous une chaleur pareille, je peux bien m’en découdre avec 14 km de faux plat…….descendant !
Ça part vite, très vite – un petit coup d’œil à la montre qui affiche 17 km/h. Va falloir se calmer pour tenir ! L’eau que j’ai versée sur la tête avant le départ fait du bien, et apporte une sensation de « frais » relatif en courant. Je me cale juste derrière la première femme, Florence, et trouve ma vitesse de croisière, sans trop pousser – la route est encore longue. La réverbération du bitume est impressionnante et une image me vient des chamans qui marchent sur les braises…
J’ai une drôle de sensation dans les cuisses, comme si les muscles s’étaient transformés en liquide dedans, un peu comme ces poches de lait cru que l’on trouvait avant en supermarché… j’essaie de ne pas focaliser là-dessus, et je me dis que dans de telles conditions, c’est dur pour tout le monde. J’entends Franck et je vois le van arriver, il me tend de l’eau et je m’arrose de nouveau avant qu’ils repartent pour me retrouver plus loin.
Tout le long de la route, les gens nous encouragent, nous proposent de l’eau, nous arrosent. Avec Florence, on garde le train, chacune prenant le lead de temps à autre, on se soutient sans dire grande chose. Puis je me rends compte que nous avons passé le ravitaillement des 10 km, – il n’en reste plus que 4 et je serai à Tardets. Je me sens bien malgré tout, contente d’être là, et j’imagine que je cours derrière Fabrice, comme dans les séances de fractionné au bois. Je sais maintenant que je vais y arriver, que le plus dur est derrière, et je me sens presque euphorique. On prend un virage et j’entends « plus que 3 km ! », je souris et je continue, écoutant le bruit de mes pas régulier, c’est rassurant.
Un peu plus loin, je me demande quand même si la chaleur ne me fait pas halluciner, car j’ai l’impression de voir un homme vêtu seulement d’une grande couche, et derrière lui des hommes des cavernes….. et ben non, ce n’était pas une impression – en arrivant plus près c’est une joyeuse bande de l’équipe d’organisation, bouteilles d’eau à la main ! Je leur lance une boutade et je poursuis ma course, doublant un concurrent juste après. Franck est au dernier virage, et nous accompagne dans la dernière descente avant l’arrivée sur la place à Tardets. Je suis surprise de me sentir aussi bien malgré tout (et oui Fabrice Lanne, le gainage, ça paie ;-)) et je me rends compte que les séances de vitesse m’ont vraiment fait du bien. Je me retourne pour prendre la main de l’autre fille, et nous traversons la ligne d’arrivée ensemble. Je suis super contente de ma course, 11ième au scratch, ça me va bien et je sais qu’avec le bonus de 7 minutes en plus, le chrono sera bon.
Il fait maintenant 35°C… Laurent prend la sage décision de partir avec son camelbak™ et ce ne sera pas de trop. La montée à la Madeleine par ces températures fait froid dans le dos. Le dernier concurrent sur mon étape arrive tout juste avant le départ de l’étape suivante et est acclamé par la foule. Nous souhaitons bon courage à Laurent, et nous regardons le peloton de coureurs partir, les visages déjà ruisselants de transpiration.
Nous prenons le van, Paul au volant, pour croiser Laurent en bas de la première grande descente. Tout le monde cherche un petit coin d’ombre, et nous guettons le paysage pour l’arrivée des coureurs. La descente est raide, très raide, et plus d’un coureur perd un peu l’équilibre à mi-chemin. Le premier à passer est Jandari, qui dévale la pente sans problème, et déroule avec facilité avant d’attaquer l’ascension suivante. Un extra-terrestre…. Il faut savoir que c’est sur ce parcours que les championnats de France de course en montagne ont été disputés en 2011, et pour cause…il y a 1km à 25 % tout au début, et deux autres à plus de 10% à mi-parcours. Ames sensibles s’abstenir.
On distingue Laurent en haut de la pente, il descend bien, et Franck part à sa rencontre, bouteille d’eau à la main. Il est quand même très blanc, mais une fois qu’il est passé, je me rends compte que la plupart des concurrents le sont. Nous ne pouvons plus le suivre sur la deuxième moitié du parcours, nous n’aurons pas le temps de monter et de redescendre pour le retrouver à l’arrivée, donc nous retournons à Tardets pour l’attendre.
Sur la place, les chapiteaux sont déjà montés pour le repas du soir et les préparations se font pour le relais. Je me doucherais bien, mais la salle de sport est assez loin de la place à pied, et je ne veux pas louper l’arrivée des coureurs. Jandari arrive en trombe sur la place, le bras et l’épaule en sang, et s’assoit juste après la ligne d’arrivée, de loin le vainqueur de cette étape mythique. Une vingtaine de minutes plus tard arrive la première féminine – une performance impressionnante, et elle n’a même pas l’air d’avoir souffert. La croisant plus tard à la sortie de la douche, je l’ai félicitée et elle m’a dit « oh tu sais, 12 km, ça passe vite ! » – je ne sais pas si tous les concurrents sur cette étape auraient été du même avis !
Laurent arrive et vient s’asseoir- on ne demande pas si ça a été… pour ma part, je suis tout simplement sciée par ce qu’il vient d’accomplir, et dans quelles conditions, mais sachant en plus qu’il a enchainé l’Euskal, puis le Gavarnie trail, avant de nous faire cet étape de l’enfer. Que du respect.
Je parcours la route en plein soleil pour arriver à la salle de sport et prendre ma douche avant le départ du relais. J’ai de la chance, il n’y a pas grande monde, mais il n’y a pas de panneaux non plus pour indiquer où sont les douches à l’intérieur. Je fais tout le tour des installations et en testant les portes, je me rends vite compte que les mecs ont investi les deux vestiaires ! Je suis toute à fait pour la convivialité des événements sportifs, mais quand même 😉 Une petite affiche sur la porte aurait évité un peu l’embarras…mais c’était peut-être un peu aussi mon côté 'so British', parce que les françaises s’y prennent autrement : quand les équipes féminines sont arrivées en force, réclamant leur douche, le problème a été vite réglé et les malheureux qui avaient osé occuper le deuxième vestiaire sont partis, comment dire, la queue entre les jambes !
« Rafraichie » par une douche à 30° (j’exagère un peu mais il est vrai qu’elles décapaient !) je me suis redirigée vers la place où les coureurs 1 &2 se mettaient en place pour le relais.
Les classements sont affichés et nous sommes sixièmes au général ! Vu les écarts en terme de temps le relais ne va pas vraiment changer la donne, mais cela n’empêche pas Franck et Fabien de se donner à fond dans le sprint autour de Tardets.
A 19h20, c’est tout bouclé…je vais regarder les classements finaux avec Fabien, et nous sommes effectivement sixièmes. Je regarde de plus près, et je me rends compte que nous sommes classées en tant qu’équipe masculine. Bon, je sais que mon apparence peut-être trompeuse et il faut dire que parmi les coureurs ce jour-là, il y avait des hommes presque mieux épilés que moi, mais quand même… Vérifications faites, nous sommes donc passés en équipe mixte pour prendre la première place.
Nous avons pris le temps pour boire une bière bien fraîche (elle était bonne celle-là !) et de regarder un peu les danses souletines sur la place – je ne sais pas comment ils tenaient dans leur costumes traditionnels, mais c’était un très beau spectacle. En attendant la remise des prix, les garçons avaient toujours assez d’énergie pour s’engager dans une partie de foot avec deux petits sur la place. La journée ayant commencée quand même 19 heures plus tôt, nous commencions à bien ressentir la fatigue, et les effets du soleil et des efforts fournis depuis le prologue le matin.
Nous sommes donc partis après une photo d’équipe, trophée en main et coups de soleil presqu’aussi fièrement portés que les couleurs des Montardon d’Achille. Si je puis me permettre, je pense que l’on peut dire que nous nous sommes données, heart and Soule 😉
http://xiberotarrak8.wixsite.com/tour-de-la-soule